L’Ang�lus by Jean-Fran�ois Millet

 

The two figures bent in prayer in this pastoral scene show an idyllic lifestyle long revered by the famous �cole de Barbizon…

Ic�ne de la peinture populaire, ce tableau de 1857, maintenant expos� au Mus�e d’Orsay � Paris, a �t� reproduit � maintes reprises � travers le monde, sur des cartes postales, des calendriers et des affiches. Pourtant, � premi�re vue, les couleurs sombres et les personnages immobiles semblent pr�senter peu d’int�r�t. Pourquoi cette oeuvre de Jean-Fran�ois Millet, peintre normand aux origines paysannes modestes et sp�cialiste des sc�nes rurales, a-t-il tant attir� le regard? Pourquoi cet homme et cette femme ont-ils pos� leurs outils de travail afin de prier, � la lumi�re du soleil qui se couche derri�re eux?

Millet lui-m�me disait avoir tout expliqu� en nommant le tableau – l’ang�lus (du mot latin qui signifie ‘ange’) est une pri�re catholique que l’on r�cite trois fois par jour quand la cloche de l’ang�lus est sonn�e. Elle comm�more l’Annonciation faite � Marie de la venue de J�sus. Le clocher de l’�glise �tant visible dans le tableau, le recueillement des personnages devient �vident. Cependant, plusieurs d�cennies plus tard un autre artiste c�l�bre allait douter des intentions de Millet. Salvador Dal�, l’artiste surr�aliste espagnol, dans son livre Le Mythe Tragique de l’Ang�lus de Millet, avance l’hypoth�se que les deux personnages priaient non pour l’ang�lus, mais pour leur enfant d�c�d�. Telle �tait son insistence que le Mus�e du Louvre, o� la peinture se trouvait alors, a fait radiographier la toile. Les r�sultats �taient �tonnants; devant le couple se trouvait une forme anguleuse, juste sous la terre creus�e. La g�om�trie de la forme – ressemblant � un cercueuil – confirmait les soup�ons de Dal�. Mais nul ne sait vraiment ce que Millet avait en t�te.

Millet �tait un des fondateurs de la fameuse �cole de Barbizon, situ�e dans le petit village du m�me nom dans la for�t de Fontainebleau. Son travail �tait souvent �loign� du concept formel de beaut� telle que la percevait l’Acad�mie � Paris, mais il a l�gu� au monde des peintures qui le classent dans l’influence du courant r�aliste, glorifiant l’esth�tique de la paysannerie.

Eve Middleton

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